Jules, fils de Edgar Jourdain, vit le jour à Cap-chat en 1927. Jules navigue beaucoup avec son père comme jeune matelot sur la V-J, la JULIETTE, et le SEPT ILES TRADER. Après des études au collège de Batturst, il poursuit sa formation à l'école de marine de Québec et obtient son brevet de premier maître côtier en 1948, puis son brevet de capitaine en 1950. Alors âgé de 25 ans, il commence, des l'été 1950, sa carrière de navigateur. Elle sera plus variée e et plus audacieuse que celle de son père, et nettement plus mouvementée que celle de son oncle Robert. En 1950 et 1951, il est capitaine sur le SEPT ILSLES TRADER. Au moment de la vente de la goélette au capitaine Laurent Gagné de Matane, en 1952, Jules Jourdain passe aux commandes du COMTE MATANE, acheté de Raoul Castongay. En 1956, il vend sa goélette à Desgagnés navigation enr. Après cette vente, le capitaine Jourdain quitte pour un temps la navigation sur le fleuve St Laurent et se dirige vers la Nouvelle-Écosse ou il séjourne jusqu'à la fin des années 1960. Il devient alors du MAID OF LAHAVE lequel naufrage en février 1959 pres de cap sable à l'extrémité Ouest de la Nouvelle Écosse. Puis, une nouvelle expérience maritime le conduit, aux commandes du NORTH STAR IV, dans la baie d'Hudson et la baie de James, où d'importants relevés hydrographiques sont réalisés à l'été 1960, pour le compte du service hydrographique du Canada. Cette expérience passée, le capitaine Jourdain décide de quitter le pays néo-écossais et retourne dans sa Gaspésie d'origine. Dès la fin novembre 1960, il est embauché à titre d'assistant capitaine (puis comme capitaine, deux mois plus tard) sur le PÈRE NOUVEL, le nouveau traversier de la compagnie de navigation nord-sud limitée qui assure la liaison entre pointe au père et Forestville. Il y demeure jusqu'en 1965, au moment de la vente du navire.

En 1965, le capitaine Jules Jourdain achète et navigue sur la goélette MARIE STELLA, acheté à Gaspé des pères oblats, avec lequel il assure le service de ravitaillement comprenant un médecin et un dentiste) et le service du courrier entre Sept-Îles et Nathashquan, sur la côte-nord. L'année suivante, il achète à Québec, le CAP DIAMANT, navire qui peut loger 15 passagers. Malgré des mésententes avec la clarke Stearnship, il assure, en 1966 et 1967, le service de transport de marchandises et de passagers entre Sept-Îles et Blanc-Sablon. Vers la fin de la saison, un incendie détruit le CAP DIAMANT, à cap whitle, près de Harrington harbour. Les épreuves n'abattent pas l'ardeur de cet homme des mers. Sollicité par son ami capitaine Raymond Duval de Québec, il accepte l'offre de commander le CHARNY (ancien navire français de Joseph Leborgne, qui avait servi à transporter du vin de l'Algérie vers la France. Une première mission le conduit vers la mer des Antilles et le Mississipi. Puis durant le deuxième voyage, de Québec à Haïti, le CHARNY naufragea au large du cap Hatteras au début de février 1968. au cours des années suivantes, Jules Jourdain travaille pour Irving sur le AIME GAUDREAULT, puis sur le CACOUNA. Il navigue alors de terre-neuve vers les Antilles. En 1978, il achète le bateau le PIERRE RADISSON de la famille Crasbe, et avec un contrat ferme de 5 ans pour le ravitaillement des magasins de la baie d'Hudson. L'avenir s'annonce intéressant et prometteur , il fonde la compagnie Jourdain navigation limitée, et nomme son nouveau bateau du nom de son père EDGAR JOURDAIN. Plein d'espoir de cette nouvelle aventure et encouragé de voir son fils aîné intéressé a la navigation, le capitaine Jourdain fera face à nouveau a une série d'évènements, tout aussi difficile que malheureux, qui le conduisent à la fin de 1979, a un abandon des affaires. Ces pertes difficiles et ces défaites personnelles amères amènent à nouveau le capitaine Jourdain vers son pays natal. Il s'installe à Cap-chat en 1981, et opère un commerce de poissonnerie. Depuis 1985, il a repris du service dans la navigation sur les traversiers de Matane, en raison de sa vaste expérience dans des conditions difficiles et ayant commandé des navires de forts tonnages, Jules Jourdain est également "pilote de glace" pour le groupe Desgagnés et pilote des bateaux de croisières qui remontent le St-Laurent. Le capitaine Jules Jourdain décéda le 2 février 1996. La grandeur et la noblesse de la navigation auront dominé les déboires et les difficultés de cette famille, puisque trois fils de Jules Jourdain travaillent comme pilotes de navigation fluviale, et une fille travaille au bureau central de pilotage à Montréal. L'un était pilote pour le groupe desgagnés (Roland), et maintenant pilote dans le port de Montréal, un second est capitaine pour MCAllister à Montréal, et un troisième est pilote dans le port de Montréal.